Emilie Gouin, deux articles sur Les Cloches de Bâle, 2016 et 2018
Deux articles sur Les Cloches de Bâle
par Émilie Gouin, Docteure en lettres et sciences du langage des universités du Luxembourg et de Liège.
Cet article analyse un discours d’action collective (extrait du journal L’Anarchie) et son collage dans un roman d’Aragon, Les Cloches de Bâle. Ce passage collé prend de nouvelles valeurs énonciatives, interactionnelles et pragmatiques en lien avec les caractéristiques de l’écriture romanesque. Ces changements ouvrent sur de multiples interprétations possibles lorsque les différents niveaux énonciatifs (narrateur/narrataire, personnages et double énonciation), les scènes d’énonciation et les situations de communication sont mis en relation.
2-Émilie Goin, « Le révolutionnaire entre icône et cliché dans Les Cloches de Bâle d’Aragon » , p. 137-160
dans Écrire la révolution de Jack London au Comité invisible, Émilie Goin et Julien Jeusette (Études réunies et présentées par), 2018
Un temps oubliée, décriée, ridiculisée, la révolution est aujourd’hui à nouveau un problème politique clé. Outre le Printemps arabe, Occupy Wall Street, Nuit debout, ainsi que les commémorations d’Octobre 17 et de Mai 68 qui en ont réactivé l’imaginaire, un nombre croissant de romans, de récits, de pièces de théâtre et de recueils de poésie contemporains ont pour thème l’insurrection, le soulèvement et la révolte. Cette présence de la révolution dans le champ culturel contemporain nous enjoint à reprendre une question posée il y a près d’un siècle par Léon Trotsky, à savoir : comment penser les rapports entre littérature et révolution ?