Poétiques de l’octosyllabe, édité par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent, Paris, Champion, 2018

Published by P. P. on

arton745.jpg

L’ouvrage Poétiques de l’octosyllabe, édité par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent, Paris, Champion, 2018 , comprend le chapitre suivant :

« L’octosyllabe et le seize-syllabe dans Le Roman inachevé d’Aragon », de Jean-Michel Gouvard, in Poétiques de l’octosyllabe, édité par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent, Paris, Champion, 2018, pp. 387-408

Cette étude porte sur les emplois de l’octosyllabe dans Le Roman inachevé d’Aragon, en montrant comment le poète emploie ce vers, qui est le plus employé de la poésie française, pour créer une forme plus originale, inspirée à la fois par la poésie du Moyen-Âge et l’oeuvre d’Apollinaire, et dont il tire des effets de sens que seule la prise en compte de leur métrique permet de percevoir.

Présentation de l’ouvrage

POÉTIQUE DE L’OCTOSYLLABE
Études réunies par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent
JAMES-RAOUL DANIÈLE ET LAURENT FRANÇOISE
Le vers constitue le parent pauvre des études médiévales où aucun travail récent ne lui a été consacré. Aussi un état des recherches sur la versification s’avérait-il nécessaire à l’analyse et à la connaissance des textes avec, pour objet principal, l’étude d’un mètre particulier : l’octosyllabe. Dans la production littéraire médiévale, l’apparition du couplet d’octosyllabes, dits ou lus dans le cas du genre romanesque, a en effet constitué, en regard des décasyllabes chantés ou psalmodiés des chansons de geste, une véritable révolution de l’écriture poétique. Cette forme métrique sans césure fixe instaurait une transparence du langage permettant à l’écriture de se prêter à toutes sortes de contenus, fictionnels autant que didactiques ou scientifiques. En outre, l’écrivain médiéval se devait désormais d’exploiter les ressources du seul vers, puisqu’il ne bénéficiait plus d’un accompagnement musical externe. Ce nouveau mètre pouvait dès lors admettre des effets moins sonores, plus subtils que ceux de l’écriture épique. C’est dans cette perspective qu’ont été appréhendés dans ce recueil tous les changements que les historiens du vers constatent à partir du milieu du XIIe siècle.

Danièle James-Raoul est professeur de langue et de littérature du Moyen Âge à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses dernières recherches l’ont plus particulièrement portée vers l’étude du style des textes médiévaux et des arts poétiques médiolatins des XIIe et XIIIe siècles.

Françoise Laurent est professeur à l’Université Clermont Auvergne où elle enseigne la langue et la littérature médiévales. Spécialiste de la littérature hagiographique des XIIe et XIIIe siècles, elle s’intéresse aussi à la question des genres littéraires et à leurs marqueurs formels.


P. P.

Patricia Principalli, maître de conférences à l'Université de Montpellier