Le passage du surréalisme au réalisme socialiste dans la prose narrative d’Aragon entre 1923 et 1934 – comprenant La Défense de l’infini, Le Paysan de Paris, Les Cloches de Bâle – est souvent présenté par la critique comme l’adoption du roman et du réalisme. Cette étude se propose de montrer que la question du roman et du réalisme est mal posée. Il importe davantage de voir que les trois textes de « passage » mettent en œuvre une réflexion non pas tant sur la représentation du réel que sur l’action réciproque et modélisante de la littérature et du réel, cela dans tout le corpus. En revanche, les moyens de briser la boucle changent avec le passage au communisme : auparavant, les textes visent à susciter une lecture active et créatrice qui permette au lecteur de rompre avec des schémas littéraires et politiques stéréotypés ; Les Cloches de Bâle, elles, répudient la poétique surréaliste antérieure, vue comme modélisante elle aussi, et cherchent à pousser le lecteur à agir sur le réel.
Aragon est l’un des derniers poètes du XXe siècle à avoir fait d’un nom, d’un nom propre, l’élément fédérateur d’une part importante de sa production poétique. C’est sans doute dans Le Fou d’Elsa (Gallimard, 1963) Lire la suite…
Bibliographie des thèses sur l’œuvre d’Aragon depuis 2010 Les thèses sont présentées selon un ordre chronologique inversé. La plupart des résumés proviennent du fichier national des thèses (Nanterre – « Doc-thèse ») et/ou ont été Lire la suite…
Damiano de Pieri se propose de reconsidérer la naissance du surréalisme dans la période entre 1917 et la publication du Manifeste du surréalisme en 1924. Il y montre comment Aragon, Breton et Soupault ont tissé Lire la suite…