Hervé Bismuth, « Aragon et le choix du Sud dans les années quarante : enjeux nationaux et littéraires »

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Le numéro 10 de la revue interdisciplinaire Textes & Contextes (2015, parution 2016), intégralement en ligne, est consacré aux « Arts, Erudition, Croyances ».
On peut y lire « Aragon et le choix du Sud dans les années quarante : enjeux nationaux et littéraires », d’Hervé Bismuth.

Introduction du numéro (dir. H. Daniels, S. Laigneau, V. Liard)

Les neuf articles présentés ici sont les regards croisés sur la première thématique abordée dans le cadre d’un projet interdisciplinaire portant sur l’histoire des échanges latino-germaniques de l’antiquité à nos jours, organisé conjointement par les deux centres de recherche EA 4178, CPTC (Centre pluridisciplinaire Textes et Cultures) et EA 4182 (Centre Interlangues, Texte, Image, Langage) à l’Université de Bourgogne. Le projet est né de la conviction que les faits de civilisation ne sont susceptibles d’être appréhendés dans toute leur complexité que par une approche multidimensionnelle. L’histoire de l’Europe a été déterminée en grande partie par les rapports tantôt concurrentiels et meurtriers, tantôt paisibles et coopératifs entre les mondes latin et germanique. Le défi principal que relève ce projet est celui du décloisonnement, tant sur le plan de l’objet traité que sur celui de la méthodologie et des résultats. Les articles suivants confrontent les dimensions archéologique, culturelle, littéraire, linguistique, historique, politique, juridique, et scientifique des échanges latino-germaniques.
Dans le contexte actuel, où la circulation électronique du savoir permet une collaboration réelle et soutenue entre spécialistes travaillant sur différents objets et dans différentes structures en France et ailleurs, la mise en commun des recherches et l’assouplissement des divisions – souvent plus intellectuelles que concrètes – entre les disciplines se révèlent aussi fructueux qu’indispensables. Nous souhaitons vivement que le caractère interdisciplinaire du projet puisse amener les chercheurs à poursuivre leur ouverture à de nouvelles techniques de travail, à continuer de forger de nouveaux concepts et taxonomies, à créer de nouveaux paradigmes.
L’histoire des échanges latino-germaniques de l’antiquité à nos jours (entendre par « latin » Rome, la Romania et tous les pays latins ; entendre par « germanique » la Germania, les royaumes barbares et toutes les sociétés et cultures actuelles se servant d’une langue germanique) pourrait être abordée par le biais de différentes thématiques : arts, érudition et croyances (thématique à laquelle les neuf articles de ce numéro sont consacrés), mais aussi par exemple : frontières, altérité et xénophobie ; hégémonies, conflits et invasions ; symbiose, amitié et partage ; style, mode et esthétique…
Ce que nous proposons ici ne se veut donc qu’un début, l’ouverture d’un chantier auquel nous invitons tous les collègues intéressés à collaborer. Nous nous réjouissons dès à présent de présenter un panorama, nécessairement incomplet, qui va du Ier siècle de notre ère jusqu’en 1945, et de compter parmi les auteurs de ce premier recueil un linguiste en latin, une spécialiste du latin de la Renaissance, une spécialiste de littérature comparée, une médiéviste spécialiste de l’histoire du christianisme, deux germanistes spécialistes de littérature et d’histoire des idées, une angliciste seiziémiste, un spécialiste d’histoire contemporaine et un spécialiste de littérature française du XXe siècle. Nous les remercions de leur participation au colloque et à ce numéro.


P. P.

Patricia Principalli, maître de conférences à l'Université de Montpellier