Rapport moral 2012 par Corinne Grenouillet
ÉRITA
Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur Elsa Triolet et Louis Aragon,
Association loi 1901
Rapport moral pour l’année 2012
Présenté à Paris, par Corinne Grenouillet, présidente, le 23 février 2013
Je ne peux pas commencer ce bilan moral sans évoquer tout d’abord la disparition de Michel Apel-Muller, décédé le 21 décembre 2012. C’est le fondateur de notre équipe et l’initiateur de la recherche aragonienne qui nous a quittés, donnant à plusieurs d’entre nous, qui avions été ses élèves ou ses amis, le sentiment d’être orphelins. Un hommage lui a été rendu sur le site de l’ÉRITA, auquel 8 d’entre nous ont contribué. La presse a également salué sa mémoire : L’Humanité (sous la plume d’Alain Nicolas et de Pierre Laurent), deux journaux de la région de Mâcon (Le Journal de Saône et Loire et Vivre à Chalons.com). Plus récemment l’Université de Franche-Comté a mis en ligne une émouvante photo du CRELEF de Besançon, centre fondé par Jean Peytard, où ce dernier apparaît aux côtés de Michel, et qui date du début des années 1980. Nous avons mis en ligne sur le site de l’ERITA le grand entretien qu’il avait accordé à Luc Vigier et à Maryse Vassevière pour RCAET n° 9 et un lien vers sa dernière intervention publique au colloque Linguistique et littérature : Cluny, 40 après, en 2010. Le fac-similé d’une page de L’Humanité du 1er janvier 1977 (« Un événement considérable : Aragon fait don au CNRS des collections de manuscrits et de documents relatifs à son œuvre et à celle d’Elsa Triolet ») rappelle aussi son rôle dans le legs d’Aragon (https://louisaragon-elsatriolet.fr/spip.php?article498). La page d’hommage à Michel Apel Muller a été particulièrement visitée (524 visites à ce jour), succès probablement en lien avec la publicité que nous a faite L’Humanité.
Nul doute que Michel aurait été fier du travail accompli par l’ÉRITA cette année. L’année 2012 a été, en effet, particulièrement dynamique, dynamisme en lien avec la diversification de nos activités, le partage des responsabilités et avec le Trentenaire de la mort d’Aragon. Notons aussi que nous sommes désormais 30 adhérents, nombre stable : nous sommes passés de 15 adhérents en 2009 à 21 adhérents en 2010 puis à 30 adhérents en 2011.
Avant d’entamer ce bilan, je précise qu’il a été rendu possible par les courriers que vous m’avez envoyés et dont je vous remercie ; et qu’il ne tient compte que des activités qui m’ont été expressément signalées.
Les trois axes qui sont traditionnellement les nôtres ont été amplement honorés : le « séminaire » / les journées d’études, le site Internet et les RCAET.
Ce que nous nommions autrefois le séminaire ÉRITA s’est désormais métamorphosé. Nos réunions sont en général trisannuelles et prennent davantage le tour de journées d’études ce qui permet aux provinciaux (que nous sommes pour la majorité d’entre nous) d’y participer. Ce modèle, qui a fait ses preuves, a été adopté également par l’ITEM qui propose désormais trois réunions annuelles. Nul besoin d’aller au-delà et d’éparpiller nos forces : un aragonien qui disposerait de beaucoup de temps pourrait assister à 6 journées d’études par an !
Le mois de janvier 2012 a donné lieu à notre précédente AG (le 21). L’après-midi nous a offert l’occasion d’entendre une communication originale de Marie-Cécile Bouju sur Aragon et l’édition communiste. Cette séance a démontré une fois de plus l’intérêt pour notre équipe d’inviter des conférenciers issus de champs disciplinaires autres que purement littéraires ou des spécialistes d’auteurs autres qu’Elsa Triolet ou Aragon.
La manifestation la plus importante de l’année 2012 a été organisée par Marie-Christine Mourier et Roselyne Waller. Il s’agissait d’un atelier organisé autour du « dernier roman » d’Aragon, Théâtre/Roman , qui a eu le lieu le 26 mai 2012 à l’ENS, en association avec l’ITEM grâce à qui nous avons pu obtenir une salle rue d’Ulm. Cette journée se voulait, au départ, un peu informelle et surtout préparatoire au colloque qui va se dérouler en mai 2013 au Moulin (lui aussi organisé par Marie-Christine et Roselyne) ; mais elle s’est révélée plus académique que prévue et d’une grande richesse. Elle a donné lieu à 7 interventions de membres de l’équipe et une présentation générale de la part des organisatrices, dont 5 (signées par Reynald Lahanque, Marie-Christine Mourier, Alain Trouvé, Maryse Vassevière et Roselyne Waller), ont été mises en ligne le 28 octobre sous forme d’articles pdf téléchargeables sur une page dédiée :
https://louisaragon-elsatriolet.fr/spip.php?article473.
Cette mise en ligne a donné lieu à un véritable travail éditorial, de relecture et de mise en forme ; et il faut saluer le tandem qui s’est formé à cette occasion.
Une dernière journée ERITA a eu lieu le 15 décembre 2012. Nous avons eu le plaisir d’accueillir ici même (Censier, salle 414) Pierre Juquin, dont le premier tome de la biographie d’Aragon venait de sortir quelques mois auparavant. La matinée a été consacrée à l’écoute du conférencier, passionnant et passionné, qui a accepté de répondre à nos questions et parfois à nos critiques. Il n’a en effet cessé de redire que cette biographie n’avait pas été écrite pour nous, c’est-à-dire pour un public de spécialistes, mais qu’il avait à cœur de révéler la vie d’Aragon comme un roman à ceux qui ne le connaissaient pas.
L’après-midi nous a permis d’entendre deux communications de doctorants : Aline Weber nous a parlé des personnages communistes féminins des Communistes et Nicolas Mouton nous a fait écouter des archives sonores inédites d’Aragon, datant des années 1944 et 1945, donc particulièrement rares.
Il semble donc que la formule que nous avons retenue depuis quelques années s’avère particulièrement féconde : laisser le « séminaire » ouvert à des séances qu’on pourrait nommer des séances d’actualité (autour d’un livre qui vient de paraître), à des séances qui accueillent des jeunes chercheurs (ce que nous avions mis en place en 2010, par la première journée des jeunes chercheurs – qui n’a pas été suivie de deuxième !), enfin à des journées d’études constituées autour d’une œuvre ou d’une problématique.
Il faut aussi signaler l’organisation, à Valenciennes, en mars 2012, par Marie-Christine Mourier et Stéphane Hirschi d’un séminaire Rimbaud/Aragon en hommage à Jean-Pierre Giusto. Marie-Christine était responsable de la demi-journée Aragon qui a vu intervenir Stéphane Hirschi, Marie-France Boireau, Hervé Bismuth et elle-même.
Enfin, d’autres manifestations universitaires ont eu lieu en France, tel le colloque international organisé par Dominique Massonaud et Julien Piat à l’Université Stendhal-Grenoble 3 les 23 et 24 mai 2012 : « Aragon romancier : genèses, modèles, réemplois » auquel Josette Pintueles avait été invitée.
À l’inverse de ce type de manifestions clairement réservées et d’ailleurs publiées sur Fabula une fois la programmation bouclée, l’ERITA est attachée à l’ouverture scientifique, comme en témoigne l’appel à communication lancé sur le même site le 16 juillet par Erwan Caulet, Marianne Delranc et Patricia Principalli pour un numéro spécial des RCAET consacré à « l’actualité, tant nationale qu’internationale » de notre auteur.
Nous veillons à ne pas placer nos séances aux même dates que celles du groupe Aragon de l’ITEM, mise à part, bien sûr, la séance ou la manifestation annuelle organisée en commun, et ceci afin de permettre à tous les intéressés de participer à l’ensemble de ces séances.
Je rappelle à toutes fins utiles que la liste de diffusion erita@unistra.fr est ouverte à tous les membres de l’association et permet de toucher tous les autres (la liste des membres, actualisée, figure sur le site) ; il est donc simple de faire circuler l’information parmi l’ERITA. Luc Vigier, en tant que membre de l’ERITA et fondateur du site Internet, a toujours les clés d’accès au site et peut mettre en ligne l’information qu’il souhaite. Des informations sur nos activités sont systématiquement envoyées à la liste de diffusion erita2 (222 noms), laquelle comporte les adresses de nombreux membres de la Société des Amis de Louis Aragon et Elsa Triolet.
Des pratiques réciproques et régulières d’information seraient de nature à favoriser les participations multiples.
Les RCAET n° 13, datées de 2011 (coordonnées par C. Grenouillet), sont parues au mois de janvier 2012. La table des matières et les résumés des articles sont en ligne sur le site, ainsi que l’article que Michel Ménaché a consacré au volume dans Europe. On peut y lire les communications présentées par les jeunes chercheurs en 2010 dans le cadre de la journée des jeunes chercheurs (E. Caulet, Marie-France Boireau et A. Peyroles) mais aussi des articles publiés par d’autres doctorants (devenus pour certains docteurs) comme Josette Pintueles et Julie Morrisson. Enfin, nous y avons publié une correspondance inédite d’Aragon avec le poète Henri Droguet et un témoignage de celui-ci.
A la même époque, paraissait le n° 305 de la Revue des Sciences Humaines, Éditions du Septentrion, janvier 2012 : « Aragon, une écriture au carrefour », dirigé par Maryse Vassevière, pour lequel (outre, naturellement, la coordinatrice) plusieurs d’entres nous avaient été sollicités.
Cette année, en particulier cet été, Maryse Vassevière et Luc Vigier ont coordonné le numéro 14 qui publiera les actes du colloque sur Les Lettres françaises de juin 2011. Malgré les difficultés des Presses Universitaires de Strasbourg, nous avons présenté en septembre le manuscrit qui a bien failli être éliminé pour un problème postal tout à fait indépendant de notre volonté (le colis n’avait pas été livré à sa destinataire). Ce volume figure aujourd’hui, en compagnie de nombreux autres, dans un embouteillage considérable : le directeur des PUS a vu son équipe se volatiliser et ne travaille plus qu’avec une stagiaire, ce qui a considérablement ralenti la production éditoriale. La priorité a été donnée à la publication de livres sur Yves Bonnefoy, poète qui entretient à la fois avec Strasbourg et avec L. Braun des liens privilégiés (comme ce dernier, il va fêter cette année ses 90 ans).
Autour du site Internet, les activités ont été nombreuses.
Depuis la précédente assemblée générale, la présidente en est devenue la principale animatrice, tandis que Luc Vigier fondait pour l’équipe Aragon de l’ITEM, un blog, sur une plate-forme dédiée.
Avec Reynald Lahanque, nous avons présenté un projet de rénovation du site à l’école de management en arts graphiques des Gobelins. La préparation de notre grand oral avait donné lieu à l’établissement d’un cahier des charges assez copieux. Ceci explique peut-être que le projet n’ait pas été retenu. Il avait contre lui plusieurs points négatifs : la richesse et l’ampleur du contenu (actuellement le site « pèse » environ 400 articles), notre provincialisme (il fallait se rendre très disponible, pratiquement chaque semaine, auprès des stagiaires), les contraintes liées à notre contenu (du texte essentiellement, alors que les stagiaires de l’école sont plutôt tournés vers le graphisme), une vision peut-être un peu pharaonique du site (avec traitement des anciennes données, et création d’une revue en ligne).
Ce gros travail a visiblement rebuté les stagiaires et aurait joué en la défaveur de l’équipe amenée à le prendre en charge car il aurait fallu non seulement concevoir le CMS, c’est-à-dire le système qui allait gérer le site, mais gérer un contenu très important dont nous souhaitions, last but not least, une uniformisation de présentation.
Après ces déboires, la présidente a eu des difficultés à « rebondir » et a temporairement renoncé aux travaux de grande ampleur qui avaient été envisagés, en particulier à mettre sur pied une revue en ligne. De même après des prises de contact avec un graphiste, Philippe Pourcelot, il n’a pas été donné suite à l’aventure de la rénovation graphique du site (qui nous coûterait environ 1000 euros). Graphiquement, je me suis contentée d’un toilettage a minima. Le site est revenu à l’interface prévue par défaut pour SPIP (qui est exactement la même que le site de SLU). Nous avons gagné en lisibilité graphique (la police Times installée autrefois – et destinée à l’écrit – a disparu au profit d’une police plus adaptée à la lecture en ligne, sans empattement) ; les rubriques et les contenus ont été entièrement réorganisés. Un grand nettoyage a été fait (de nombreux billets, réduits à un simple lien qui ne fonctionnait plus, ont été supprimés). Cet indispensable travail de fond une fois réalisé, la webmestre par défaut n’a pas eu l’énergie d’aller plus loin…
Notons que ce travail a toujours été encouragé et bien souvent aidé, bénévolement, par Robert Alessi, notre hébergeur historique et soutien indéfectible. Il faut ainsi remercier Robert Alessi de s’être chargé de la mise en ligne de deux thèses importantes qui ont été scannées à Strasbourg. Datant des années 1990, celle, fondatrice, de Nathalie Limat-Letellier, n’existait pas sous un format numérique, de même que la thèse de Mireille Hilsum sur les préfaces croisées d’Aragon et Elsa Triolet. La numérisation a été réalisé par une entreprise de photocopies au frais de l’ERITA. D’autres mises en ligne devront avoir lieu cette année : Suzanne Ravis-Françon et Yves Lavoinne ont donné leur accord et leurs thèses ont d’ores et déjà été numérisées. Je rappelle à cet égard que tout un chacun peut prendre en charge ce type de projet, financé sur nos fonds propres ; la présidente de l’ÉRITA n’a aucun droit réservé sur la sortie de thèses en PEB, la numérisation de celles-ci, les contacts avec leurs auteurs etc.
Les mises en ligne les plus courantes du site concernent les publications des uns et des autres : réception dans la presse des Lettres d’Aragon à Breton (éd. Lionel Follet), complément des notes de cette édition (par L. Follet), recensions, par Josette Pintueles du livre de Mireille Hilsum, Comment devient-on écrivain ? Sartre, Aragon, Perec et Modiano (Kimé, 2012), par H. Bismuth du livre de Cécile Kovacshazy, Simplement double. Le personnage double, une obsession du roman au XXe siècle (Garnier, 2012) ou de La Confusion des genres de Daniel Bougnoux (Gallimard, 2012), par Marianne Delranc du livre du juge Falco (Juge à Nuremberg. Souvenirs inédits du procès des criminels nazis), mises en ligne de discours de soutenance, d’articles divers, et depuis cette année de fichiers mp3.
En tout, 90 nouveaux billets ont été « postés » au cours de cette année 2012, principalement par mes soins. Notons que Reynald Lahanque s’est aussi formé à la mise en ligne. J’encourage les membres du comité de rédaction à s’initier à la mise en ligne, le site de l’ERITA ayant été conçu initialement pour favoriser les interventions multiples.
Cette année a été particulièrement importante pour les thèses. Deux thèses ont été soutenues, celle de Marie-France Boireau le 21 septembre : Aragon romancier penseur de l’histoire et de Josette Pintueles le 9 mars : L’Œuvre au défi : Aragon et la constitution de L’Œuvre Poétique. La première avait été dirigée par Reynald Lahanque ; Philippe Forest faisait partie du jury, ainsi que l’historien Jean Garrigues. La seconde avait été dirigée par Nathalie Piégay et comptait à son jury Daniel Bougnoux, Mireille Hilsum et Philippe Roussin. Nous attendons les soutenances d’Erwan Caulet pris dans sa « guerre de sept ans » et d’Aurore Peyroles, qui n’ont rien publié cette année se réservant pour le grand jour, mais aussi celle de Nicolas Mouton.
L’année du trentième anniversaire de la mort d’Aragon a été abondamment célébrée dans la presse. L’actualité éditoriale a été très riche : le dernier volume des romans en Pléiade est paru en automne, ainsi qu’un livre de Daniel Bougnoux, La Confusion des genres et le premier tome de la biographie monumentale de Pierre Juquin (Aragon un destin français). Un inventaire des articles disponibles en ligne est accessible depuis le site ; il relève 27 articles signés (dont trois par des membres d’ERITA), 8 émissions de radio ou conférences, et 2 numéros spéciaux (Le Monde et L’Humanité). Ce dernier, intitulé Plus tard on dira qui je fus (L’Humanité, novembre 2012), comporte des articles de Georges Aillaud, Nicolas Mouton et Marjolaine Vallin, ainsi qu’un entretien avec Lionel Follet. Georges Aillaud a ouvert pour l’occasion sa bibliothèque et pratiquement tous les documents qui illustrent le numéro viennent de sa collection ; enfin, notre site et notre revue sont cités en bibliographie. Le numéro du Monde, « Aragon vu par Breton, Éluard, Mauriac, Ferré, Juquin et Sollers… », montre que la recherche a du mal à s’imposer dans les grands médias. Luc Vigier a coordonné et mis en ligne sur le site de l’ITEM un ensemble de huit textes, « Les chercheurs au contact des manuscrits », en décembre 2012, signés par Daniel Bougnoux, Nicolas Mouton, Julie Morisson, Nathalie Piégay-Gros, Josette Pintueles, Suzanne Ravis-Françon et Maryse Vassevière.
Erwan Caulet, Marianne Delranc et Patricia Principalli – aidés de Josette Pintueles, ont, de leur côté, constitué et fait mettre en ligne un ensemble intitulé : Trente ans après. Suzanne Ravis opère une synthèse de la recherche sur Aragon depuis trente ans (« Évolution de la recherche aragonienne (1960-2012) »), mais les autres articles relèvent davantage du témoignage (venus en particulier du monde artistique) que de la recherche. Ainsi peut-on lire un entretien avec Bernard Vasseur et Caroline Bruant, le témoignage de la poétesse Juliette Darle, du peintre Alain Kleinmann, des écrivains Charles Dobzynski, de Valère Staraselski, de l’éditeur Nicolas Devers-Dreyfus ou de la jeune metteur en scène Sarah Oppenheim. Certains entretiens sont résumés et écoutables en ligne (Bruant/Vasseur). Plusieurs d’entre eux ont été réalisés et retranscrits par Marianne Delranc et Josette Pintueles ; Nous avons reçu de Jean Ristat l’autorisation de mise en ligne de deux textes d’Aragon : « Savoir saluer ses cadets », préface à Une tempête d’espoir de Charles Dobzynski (éd. Art Vulc, 1954) et le fac similé du texte d’Aragon paru dans L’Humanité à l’occasion de la remise de ses manuscrits au CNRS le 5 mai 1977 (« D’un grand art nouveau, la recherche »). Ce dossier est devenu une rubrique à part entière du site car nous ne souhaitions pas qu’il disparaisse immédiatement dans les oubliettes du site, effet désagréable de la structure de notre CMS conçu pour la publication d’articles de presse et non pour la recherche. C’est dans ce cadre qu’ont été publiés les hommages à Michel Apel-Muller.
Les membres de l’ERITA sont nombreux à avoir participé à des conférences sur Aragon, présentées ci-après dans l’ordre chronologique :
Roselyne Waller et moi-même avons repris, notre conférence de 2010, « Aragon le verbe haut » à la librairie Quai des Brumes de Strasbourg au mois de mars, augmentée d’une présentation des lettres d’Aragon à Breton. Roselyne Waller a participé à une Table Ronde le 13 septembre en préliminaire à la fête de L’Huma (avec Leroy, Ristat, Béart, Vasseur, Forest, Barbarant). En octobre Nicolas Mouton a donné une conférence sur Aragon à Argenteuil sur « La chanson d’Aragon ». Josette Pintueles a fait une conférence dans une librairie du XVIIIe, « Aragon et nous », le 18 décembre, conférence suivie d’un récital de Véronique Pestel ; Marie-France Boireau a donné des conférences dans des lycées à classes préparatoires à Aix et à Bordeaux sur le thème « Littérature et politique : le cas Aragon ». Georges Aillaud a fait visiter sa bibliothèque à de nombreuses reprises. Enfin, on signalera l’activité aragonienne internationale d’Alain Trouvé, orateur de pas de moins de six conférences sur Aragon en 2012, dont une à l’Université d’Aveiro, Portugal (juillet 2012, « Arrière-texte et histoire littéraire culturelle ») et une autre à l’Université de Cadix, Espagne (le 18 septembre, « Du pacte au protocole : multiculturalisme, histoire et littérature dans Le Fou d’Elsa et En attendant le vote des bêtes sauvages »). Ces conférences seront publiées et mentionnées à ce titre dans le bilan… 2013. Deux de ses conférences ont eu pour cadre le travail sur les « murs » mené à l’ITEM : « Le mur de l’appartement d’Aragon, rue de Varenne comme arrière-texte » (31 mars) et « Les murs d’Aragon, rue de Varenne : scène privée ou arrière-texte ? » (13 octobre).
Aragon continue à être enseigné à l’Université, notamment à Strasbourg (Aurélien est au programme depuis 2 ans en licence), mais plusieurs chercheurs de notre équipe, parvenus à la retraite, n’ont plus la chance de dispenser de cours sur nos auteurs favoris.
Dans le cadre des activités annexes de l’ERITA, je signale une convention signée avec la BU de Dijon, grâce à l’intermédiaire d’Hervé Bismuth qui avait en sa possession depuis de nombreuses années les bobines des Lettres françaises achetées autrefois par le CARA (Centre Aixois de Recherches sur Aragon). Ces bobines ont été déposées à la bibliothèque et sont désormais accessibles depuis n’importe quelle bibliothèque universitaire de France sur simple demande en prêt inter bibliothèque.
Je dresse ci-dessous la liste des travaux qui n’ont pas été indiqués jusqu’alors, par ordre alphabétique d’auteur :
Corinne Grenouillet a publié un article « Aragon monument national » sur le site de La Vie des idées au tout début janvier 2013 (repris sur Fabula).
Nicolas Mouton a publié en janvier 2012 un article sur les lettres à Breton dans Le Magazine littéraire n° 515. Il a écrit un article pour L’Humanité du 24 décembre et un autre pour le site de l’ITEM. Il a, par ailleurs, fait paraître un entretien inédit d’Aragon avec Francis Crémieux dans la NRF de juin.
Patricia Principalli a participé à une journée d’études intitulée Des mots et des images : poésie contemporaine pour la jeunesse à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV (21 novembre 2012). Dans sa communication, « De l’influence du surréalisme sur la poésie pour la jeunesse », elle a beaucoup parlé d’Aragon.
Maryse Vassevière est intervenue au séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme sur « Le baroque aragonien » ; la mise en ligne de sa communication sur le site Mélusine est à venir. Sur le site de l’ITEM, elle a publié : « Genèse d’Anicet : la séquence du bal masqué ou comment se débarrasser de la chimère ». Elle a par ailleurs contribué, pour une vingtaine d’entrées, dont l’entrée « Aragon », au Dictionnaire André Breton coordonné par Henri Béhar (Garnier, 2012).
Parvenue au terme de la rédaction de ce trop long bilan, je constate qu’Elsa Triolet semble avoir été un peu délaissée cette année qui fut placée sous le signe d’Aragon. On rappellera pourtant la note consacrée par Marie-Christine Mourier à une exposition de boucles de verre inspirées par Elsa Triolet à Feignies en juillet. L’après-midi que nous allons consacrer à Elsa Triolet aujourd’hui même permettra de rétablir un peu l’équilibre.
Avec plusieurs projets, dont les moindres ne sont pas le colloque sur Théâtre/Roman et le RCAET n° 15 consacré à l’actualité d’Aragon, je ne doute pas que l’année 2013 soit de nouveau florissante pour les activités de l’équipe.
Le calendrier de nos rencontres est désormais aligné sur le calendrier universitaire. Après discussion, les dates suivantes sont retenues :
– Journée d’études ERITA, 12 octobre 2013 (programme à définir)
– Assemblée Générale et après-midi ERITA (programme à définir), 1er février 2014
– Journée commune ERITA/ITEM consacrée à l’approche génétique, organisée par Maryse Vassevière, de préférence le 24 mai 2014 [ou éventuellement le 22 mars]