Rapport moral 2008 par Reynald Lahanque

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE D’ERITA

14 MARS 2009

RAPPORT MORAL D’ACTIVITÉ PRÉSENTÉ PAR LE PRÉSIDENT (Reynald Lahanque)

L’année 2008 a confirmé l’évolution constatée lors des années antérieures : ralentissement des activités du séminaire, mais poursuite des travaux de recherche et de publication par les membres de l’association. La liste précise de tous ces travaux sera annexée au présent rapport. Dans le même temps, notre site Internet a continué de se développer et d’être régulièrement fréquenté.
La nouveauté, en 2008, tient à mise en route du séminaire de l’ITEM CNRS, consacré à l’étude du corpus des Lettres françaises (LF) ainsi que sur les ouvrages publiés dans la collection des Sentiers de la création chez Skira. Ce nouveau séminaire a mobilisé une partie de nos énergies : celle de Luc Vigier d’abord, qui a accepté de participer, au côté de Daniel Bougnoux, à l’organisation même du dispositif (décision avalisée lors de notre assemblée générale extraordinaire du 14 juin 2008) ; celle de plusieurs communicants, ensuite, puisque la première année de ce séminaire repose largement sur les épaules des membres d’Erita. Pour rappel, les interventions déjà effectuées :

Bernard Leuilliot : « Hommages, reconnaissances, tombeaux dans Les Lettres françaises, 1958-1964 » (18 novembre 08)
Luc Vigier : « L’arborescence des arts dans les LF, 1953-1954 » (16 décembre 08)
Maryse Vassevière : « Approche génétique de la théorie des Incipit » (20 janvier 09)
Alain Trouvé : « Le croisement des Incipit et de La Mise en mots » (17 février 09)

D’autres propositions d’intervention ont été faites, par Corinne Grenouillet sur Aragon critique de cinéma, Marianne Delranc sur La Mise en mots, qui devraient être programmées lors de la seconde année de ce séminaire. A moins qu’elles ne trouvent place dans le cadre de la journée d’études sur les LF que nous devrions tenir le 16 juin 2009 au Moulin.
Ce dernier point est lié pour partie à la question de savoir si la jeune équipe constituée pour animer le séminaire du CNRS sera effectivement reconduite par les instances d’évaluation. Si c’est bien le cas, nous aurons à déterminer si nous sommes en mesure ou non de concevoir et de réaliser une forme complémentaire de séminaire ERITA. Dans le cas contraire (non reconduction du séminaire CNRS), il serait bien sûr intéressant de relayer ce qui a été entrepris, en particulier en offrant aux doctorants la possibilité de continuer à s’exprimer, à se confronter aux spécialistes, et à profiter de la dynamique propre à une équipe de recherche. La relance d’un séminaire propre à l’association pourrait également se justifier par la mise en œuvre de projets évoqués depuis plus ou moins longtemps : colloque en ligne sur Aragon et le cinéma, étude de l’érotique et du pornographique chez Aragon, étude de son bestiaire (idée plus récente avancée par Luc).
Par ailleurs, nous allons devoir nous consacrer en priorité à l’organisation du colloque sur les LF, qui est censé se tenir dans un an (printemps 2010). Parallèlement, il faudra faire le point sur le projet de numérisation de la collection, projet qui se heurte à des obstacles matériels et juridiques (problèmes quasi insolubles de droits d’auteur, sauf si l’opération peut être menée au nom du propriétaire du titre).
Deux autres chantiers permanents demeurent, qui justifient à eux seuls la prolongation de l’association ERITA, en dépit des difficultés de l’heure. L’un est le développement du site Internet : outre ses fonctions propres de diffusion des recherches sur Aragon et Elsa Triolet, il pourrait revêtir, plus que par le passé, un rôle essentiel dans le maintien de notre communauté de chercheurs. L’autre est la publication des Recherches croisées, moyen essentiel de stimulation et de valorisation des travaux des spécialistes.

On peut à bon droit considérer que le contexte n’est pas favorable à ce luxe qu’est une libre association de chercheurs bénévoles… ce contexte où l’Université subit des attaques sans précédent, où les enseignants-chercheurs sont accablés de tâches fastidieuses, où le temps demeuré libre pour la recherche s’amenuise de façon alarmante, alors même qu’on en fait le cœur de l’évaluation de leur activité. Mais s’il faut trouver des leçons de résistance, après tout, nous connaissons l’adresse : œuvres croisées d’Elsa Triolet et Louis Aragon.
Et puisque c’est mon dernier rapport d’activité, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont fait confiance pendant les six années écoulées, et qui probablement ont fait preuve à mon égard d’une indulgence coupable. Sans quoi mon bilan aurait été bien meilleur, à n’en pas douter. Mais comme ce bilan est d’abord et avant tout le leur, le vôtre, convenons qu’il n’a pas si mauvaise allure.
Et bon vent à mon successeur et à ceux qui vont œuvrer avec lui. Ou elle.