Rapport moral 2007 par Reynald Lahanque

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE D’ERITA 15 MARS 2008 RAPPORT MORAL D’ACTIVITÉ PRÉSENTÉ PAR LE PRÉSIDENT – Pour un plus grand confort de lecture, vous pouvez également consulter ce document au format pdf (en bas de cette page) L’année 2007 se caractérise à la fois par un certain ralentissement des activités du séminaire, par une production scientifique non négligeable, en termes de communications et de publications, et par une intensification des activités liées à notre site Internet. Les deux séances du séminaire (20 janvier et 2 juin) ont permis d’échanger sur l’actualité aragonienne (publication des œuvres poétiques complètes dans la collection de la « Pléiade », en particulier), et de jeter les bases de différents projets : colloque en ligne sur Aragon et le cinéma, séminaire sur l’érotique et le pornographique chez Aragon, colloque envisagé pour 2009 sur Les Lettres françaises, préparation du numéro 12 des Recherches croisées. Ces séances ont donné lieu à une unique communication, celle de Luc Vigier sur « Aragon et la transgénéricité » ; en revanche, la journée d’études du 20 octobre « Actualité d’Aragon », manifestation co-organisée, à la Sorbonne, avec l’UMR 7171 de Paris 3 « Ecritures de la modernité », a été nourrie par les interventions de quatre d’entre nous : Maryse Vassevière, qui était à l’origine de ce projet, a introduit la journée sur le thème de la filiation littéraire, Alain Trouvé s’est intéressé à Jacques Henric, Bernard Leuilliot à Claude Simon, et moi-même à Milan Kundera, pour les relations respectives de ces écrivains à Aragon. Je rappelle que cette journée d’études, qui a été une réussite, répondait à la volonté de croiser nos recherches avec celles d’autres équipes, et qu’elle appelle d’autres initiatives du même type. En réalité, ce fut déjà le cas en 2007 d’une autre forme de collaboration, celle proposée par Alain Trouvé à l’Université de Reims dans le cadre de son séminaire « Approches interdisciplinaires de la lecture » : trois communications sur Aragon y ont été prononcées, dont celle de Maryse Vassevière, « Intertextualités aragoniennes : la mémoire et l’oubli » (à propos de Blanche ou l’oubli), et celle d’Alain lui-même, « De l’intertextualité en poésie. A propos de « Hölderlin », Les Adieux). Toutes deux sont reprises dans le volume Lecture et altérités à paraître fin mars 2008 aux Presses Universitaires de Reims (Epure). Au chapitre rémois, il faut ajouter que dans le volume 9 de La Lecture littéraire, « Lecture et psychanalyse », paru en décembre, deux articles concerne Aragon, qui sont signés de Roselyne Waller, « ‘Traduise qui peut’ : à propos d’un chapitre de Théâtre/Roman, ‘L’acteur rêve-t-il ?’ », et d’Alain Trouvé, « Sur les traces de l’intertexte latent » (réflexion esquissée à partir des cas d’Aragon et de Vargas Llosa). Ce dernier avait aussi suscité le débat parmi nous, en nous présentant l’intervention qu’il allait prononcer lors de le journée d’étude de la Sorbonne, « Absalon ou la filiation orageuse : l’héritage aragonien dans l’œuvre de Jacques Henric ». Mais comme les membres de notre association n’ont pas travaillé que dans la ville des sacres ou en Sorbonne, je fais état maintenant de nos autres activités. Marianne Delranc a participé à la journée d’études du 8 mars 2007 « Des femmes dans la vie sociale et culturelle de 1939 à 1945 », en proposant une communication sur le thème « Elsa Triolet, résistante, écrivain » (journée organisée à l’occasion de la journée internationale des femmes à l’Hôtel de Ville de Paris, par Christine Levisse-Touzé, Directrice du Mémorial du Maréchal Leclerc de Hautecloque et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin et Joëlle Boyer-Ben Kemoun, responsable du service éducatif). Corinne Grenouillet a eu la chance de participer au colloque « La représentation du parti et du militant dans la fiction française du vingtième siècle », colloque organisé par notre collègue Jean-Yves Guérin les 18 et 19 janvier à Paris 3. Intitulé de sa communication : « Les militants ouvriers et communistes dans ‘Le Monde réel’ d’Aragon ». Cécile Narjoux a publié en collaboration avec Daniel Bougnoux un ouvrage sur Le Roman inachevé pour la collection « Foliothèque » de Gallimard (février 2007, 250 p.) ; elle a publié également deux articles : « Aragon et ses personnages », dans Petite histoire des personnages de roman (E. Calais dir., Ellipses), et « Aragon au sortilège du feu », dans L’imaginaire du feu, approches bachelardiennes, Edition Jacques André – Centre Gaston Bachelard (volume des actes du colloque consacré à « La psychanalyse du feu », 4-6 juin 2004). D’autres actes de colloque ont été publiés en 2007, à plus ou moins de distance de l’événement. Ce qui concerne en particulier Maryse Vassevière pour ses interventions dans divers colloques : – « La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet : archive de la modernité » organisé par Paris 3 en février 2004 : « Aragon, Doucet et l’histoire littéraire », Presses de la Sorbonne Nouvelle/Éditions des Cendres ; – « Aragon et la Méditerranée » organisé à l’université de Toulon en mars 2005 : « La figure de l’Italien dans les romans d’Aragon », Presses de l’Université de Toulon ; – « Génétique et Autofiction » organisé par l’ITEM-CNRS à l’ENS en juin 2005, « Autofiction et mentir-vrai chez Aragon : les aveux de la génétique », CNRS Éditions ; – « Lectures du panorama » organisé à l’Université de Limoges en octobre 2005, « Aragon et le panorama-roman », Revue des Sciences humaines, à paraître en 2008. De même, ont été publiées ou vont l’être des interventions que Maryse avait faites dans des séminaires de Paris 3 : – « Le paysage surréaliste », Actes du séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme de Paris 3, 2002-2004 (à paraître sur le site Mélusine) : « Le Paysan de Paris ou l’oxymore du paysage urbain » ; – « Figures du surréaliste en intellectuel après 1945 », Actes du séminaire du Centre de recherches sur le surréalisme de Paris 3, 2004-2006 (à paraître sur le site Mélusine). Infatigable, Maryse a aussi rédigé un article pour les Cahiers Max Jacob, « Le fantôme de Max Jacob dans Anicet » (à paraître en 2008). Angela Kimyongür nous signale la publication de son ouvrage Memory and Politics. Representations of War in the Work of Louis Aragon, Cardiff, University of Wales Press, French and Francophone Studies). N’oublions pas non plus que 2007 a vu la parution du numéro 11 de notre revue Recherches croisées, volume consacré à notre colloque de 2004 sur « Aragon politique » pour lequel nous avions massivement contribué. Autre rubrique, celle des cours que certains d’entre nous proposent dans leur université : Corinne sur Aurélien (en Licence 3 et Master 1, à Strasbourg), Luc sur Aurélien et Les Poètes (en master à Poitiers), moi-même sur Les Beaux Quartiers (en Master 1 à Nancy). J’en viens au site Internet de notre association, en reprenant les informations fournies par Luc Vigier, son efficace webmestre. La solidité des contenus disponibles (nombreux articles en ligne, dont en 2007 celui de Suzanne Ravis, « Prépublications du Fou d’Elsa dans ‘Paroles peintes’ ») et la diversité d’annonces régulières font du site ERITA le site le plus actif des trois références habituelles. La fréquentation est en hausse constante depuis trois ans, le site totalisant 82187 visites depuis deux ans et demi et le nombre de visites par jour s’élevant à 132 en moyenne. Les contacts par mail (identification de manuscrits, de signature, questions diverses) sont réguliers mais restent anecdotiques. On signalera comme élément nouveau d’importance la mise en ligne du profil sur Les Yeux d’Elsa (1995) réalisé par plusieurs membres de l’équipe (avec l’autorisation des éditions Hatier et l’aide de notre hébergeur R. Alessi). Luc procèdera de même, avec l’autorisation des Presses universitaires de Provence, d’ores et déjà obtenue ( remercions Lucien Victor de s’être déplacé pour négocier la chose), à la numérisation des Actes Histoire/Roman, La Semaine sainte (1988). Enfin, il faut souligner que sera réalisée bientôt la mise en ligne, déjà amorcée, des Actes de la journée d’études de la Sorbonne mentionnée plus haut ; il s’agit là d’une première dont il faut se féliciter. Luc s’est aussi beaucoup investi dans le projet de numérisation des Lettres françaises. Après avoir obtenu l’autorisation manuscrite de Jean Ristat, exécuteur testamentaire, il a procédé à un certain nombre de démarches auprès du Département des périodiques de l’Université de Poitiers (qui détient une collection lacunaire mais importante des Lettres Françaises) et du site Persée (http://www.persee.fr/), spécialisé dans la numérisation automatisée de revues scientifiques. La responsable de ce site a bien voulu nous proposer une assistance juridique sur ce point, les problèmes de droit étant considérables. La démarche à suivre est fastidieuse et devra être examinée de près par l’équipe : faire un relevé des auteurs, trouver leurs ayants-droits et envoyer à chacun un courrier-type, l’absence de réponse dans un délai raisonnable étant considérée comme un accord. Pour les illustrations, photographies, dessins, reproduction de tableaux, les droits sont plus complexes. Bruno Curatolo, qui s’était occupé de la numérisation des LF clandestines a bien voulu nous donner l’autorisation de publier l’intégralité de ces pages sur le site ERITA. En conclusion, je dirais que même si la forme d’activité, indispensable, que constitue le séminaire, ne revêt plus la même importance que par le passé, le bilan de nos activités montre à l’évidence que la recherche sur Aragon et Elsa Triolet continue de reposer pour une part non négligeable sur les membres de notre association, et que les formes nouvelles que pourrait prendre son activité, par exemple dans le cadre du séminaire bientôt organisé par l’ITEM, loin de signifier l’absorption d’ERITA dans d’autres entités, devraient au contraire contribuer à son dynamisme, et cela sans préjudice pour la réalisation de ses propres projets : les projets, mentionnés au début de ce rapport, auxquels nous allons cette année nous consacrer. Reynald Lahanque

Documents joints


L. V.

Luc Vigier, maître de conférences à l'Université de Poitiers