B. Fontanel publie Le Aragon (Editions Mango), note par P. Principalli
B. Fontanel, Le Aragon, Mango, coll. « Album Dada », 2006 – livre présenté par Patricia Principalli
Aragon en édition Jeunesse
Vient de paraître (mars 2006) un somptueux album chez Mango, dans la collection « album Dada », Le Aragon
Caractéristiques
Editeur(s) : Mango Auteur(s) : B. Fontanel Collection : Albums Dada Profil : Niveau : |
Parution : 09/03/2006 Edition : 1ère edition Nb de pages : 42 pages Format : 26 x 29 Couverture : Relié Poids : 569 g Intérieur : Quadri |
Type produit : Livre Langue : Français ISBN : 2-7404-1965-1 EAN13 : 9782740419656 Inclus : |
Le texte et les illustrations, somptueuses, sont choisis par Béatrice Fontanel.
Présentation par l’éditeur www.editions-mango.com
Voici l’un des plus grands poètes du XXe siècle qui entre dans la collection « Album Dada » ! Et c’est en compagnie de ses amis peintres et photographes que l’on pourra découvrir des poèmes sélectionnés pour les enfants par Béatrice Fontanel. Ainsi Magritte, Max Ernst, De Chirico… les amis d’Aragon « illustrent » à leur manière une oeuvre parfois sombre mais ô combien sensible.
L’auteure présentée par l’éditeur
Béatrice Fontanel, née à Casablanca en 1957, vit aujourd’hui à Paris. Passionnée par la vulgarisation scientifique et la recherche iconographique, elle a conçu et écrit de nombreux livres documentaires pour les enfants et les adultes. Elle est l’auteur, entre autre, de L’Invention de la peinture, aux Éditions Gallimard Jeunesse, Corsets et soutiens-gorges, et Bébés du monde aux éditions de la Martinière. Elle est également l’auteur d’une émission de télévision sur les Bébés des tribus pour la chaine Canal +. Mais l’un de ses plus grands souhaits est de développer une nouvelle génération de livres documentaires animaliers qui apprennent aux jeunes lecteurs à observer sous des angles nouveaux les créatures terrestres les plus diverses, tout en découvrant leurs manières de vivre grâce à des textes didactiques et humoristiques.
Mot de l’éditeur (figurant sur l’album)
Ecrivain, poète, iconographe, Béatrice Fontanel est née à Casablanca en 1957. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages destinés aux enfants et aux adultes. Elle fait également partie d’un groupe d’artistes lithographes, Les Arts verts de Paris, avec lequel elle publie des livres uniques ou édités en tirage limité comme Un Jardin de Montagne, illustré par des estampes originales d’Irène Boisaubert, ou L’Enneigement, accompagné de gravures sur bois de Bernadette Genoud-Prachet. Elle a publié trois recueils de poésie, Explorations minuscules, poésie des rues ordinaires, aux éditions de La pie voleuse, la Ménagère cannibale, avec des dessins de Pierre Lescault, au Seuil, et Eloge des nuages, aux éditions de La Martinière. Elle achève son quatrième recueil, Tentacules et Manivelles, sur les jeux sonores de la langue. Graphiste de formation Loïc Le Gall travaille autant pour l’édition jeunesse que l’édition d’art contemporain. Son talent a favorisé une belle direction artistique autour de cet album Dada Aragon. Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’il collabore avec Béatrice Fontanel (Sculptures ou créatures? aux éditions Palette..) et que leurs deux sensibilités se rejoignent. Loïc Le Gall enseigne, également la typographie.
Présentation par P. Principalli
L’album débute par une biographie précise de deux doubles pages assortie de plusieurs photos, puis une sélection de 19 poèmes de toutes époques et origines. Une double page est consacrée à chaque texte, accompagné d’une reproduction de peinture ou d’une photo, particulièrement signifiantes :
Le rêve bleu /Henri Matisse, Portrait de Louis Aragon
Le phénix renaît de ses cendres /Giorgio de Chirico, Turin Spring
Au café du commerce /Max Ernst, Le rapt de la mariée
Fêtes galantes / Fernand Léger, Les Loisirs
De la fausse pluie qui tomba sur une ville de pierre non loin de Brocéliande /René Magritte, Le chant de l’orage
La rose et le réséda /Georges Paul Leroux, Aux éparges, soldats enterrant leurs camarades au clair de lune
La carmagnole des enfants /Des enfants aux abris à Paris (photo)
Le cri du Butor /Henri Cartier-Bresson, Portrait de Louis Aragon
Les cadeaux de Pablo Neruda / Pierre Bettencourt, Papillons de Colombie
Nocturne des frères divisés / Paul Delvaux, les Adieux
Secousse /Georges Paul Leroux, L’enfer
La rose du premier de l’an /Raoul Dufy, 30 ans ou la vie en rose
Complainte de Robert le diable /Félix Labisse, Portrait de Robert Desnos
Quai de Béthune /Albert Marquet, Le Pont Neuf, la nuit
L’été pourri I /Brassaï, Jambes de femmes, reflets dans la pluie
Chagall XXI / L’étable dans la neige
« Elles dorment n’importe où… » /Brassaï, Le taxi de Léon-Paul Fargue
Les mains d’Elsa /Lucy Schwob, Sans-titre
« J’ai mis sa main dans le main de la Mort… »/Martine Franck, Louis Aragon chez lui, à Paris
Cet album, destiné à la jeunesse (primaire et secondaire) est d’une extrême qualité et d’une grande ambition. Il succède dans cette collection de toute façon toujours remarquable, à des albums consacrés à : Apollinaire, Desnos, Eluard, Char… Celui consacré à René Char figure d’ailleurs sur la liste du cycle 3.
Il existe aussi dans cette collection un album poésie surréaliste.
Critiques : Le Figaro
Le poète en images
Sébastien Lapaque
29 mars 2006, (Rubrique Culture)
Le Aragon, anthologie établie par Béatrice Fontanel
«Le poète, répétait Victor Hugo, doit marcher devant les peuples comme une lumière, et leur montrer le chemin. Il doit les ramener à tous les grands principes d’ordre, de morale et d’honneur…»
Une profession de foi qui faisait rire le jeune Aragon lorsqu’il faisait le procès de Maurice Barrès avec ses amis surréalistes, mais à laquelle il finit par se convertir. Extraits du Mouvement perpétuel, du Fou d’Elsa ou de la Diane française, les dix-neuf poèmes rassemblés dans cette anthologie illustrée éditée à l’usage des enfants enchanteront leurs aînés. Les oeuvres de Magritte, Max Ernst, De Chirico, Paul Delvaux et Raoul Dufy qui l’illustrent participent de son charme. Promenade en pays de connaissance, cet album est l’occasion de retrouver des vers qui nous reviennent entre le sommeil et la veille. Le meilleur Aragon, celui de La Rose et le Réséda – «Celui qui croyait au ciel/Celui qui n’y croyait pas/Un rebelle est un rebelle/Nos sanglots font un seul glas» – le magicien jouant avec les beaux mots de tous les jours – «Devinez qui je suis pour tout dire/Je porte une lettre à la poste.» – l’auteur de vers amoureux – «La beauté des femmes m’émeut davantage que le loup-garou» – et de complaintes aux amis perdus. Partout, la poésie d’Aragon pince les cordes d’un lyrisme tempéré qui nous touche. En assumant l’héritage des poètes du vieux pays, le legs de Ronsard, Villon et Rutebeuf, elle rétablit les amarres rompues entre le monde et les mots.
Mango, «Album Dada», 48 p., 15 €.
Le Aragon, anthologie établie par Béatrice Fontanel
«Le poète, répétait Victor Hugo, doit marcher devant les peuples comme une lumière, et leur montrer le chemin. Il doit les ramener à tous les grands principes d’ordre, de morale et d’honneur…»
Une profession de foi qui faisait rire le jeune Aragon lorsqu’il faisait le procès de Maurice Barrès avec ses amis surréalistes, mais à laquelle il finit par se convertir. Extraits du Mouvement perpétuel, du Fou d’Elsa ou de la Diane française, les dix-neuf poèmes rassemblés dans cette anthologie illustrée éditée à l’usage des enfants enchanteront leurs aînés. Les oeuvres de Magritte, Max Ernst, De Chirico, Paul Delvaux et Raoul Dufy qui l’illustrent participent de son charme. Promenade en pays de connaissance, cet album est l’occasion de retrouver des vers qui nous reviennent entre le sommeil et la veille. Le meilleur Aragon, celui de La Rose et le Réséda – «Celui qui croyait au ciel/Celui qui n’y croyait pas/Un rebelle est un rebelle/Nos sanglots font un seul glas» – le magicien jouant avec les beaux mots de tous les jours – «Devinez qui je suis pour tout dire/Je porte une lettre à la poste.» – l’auteur de vers amoureux – «La beauté des femmes m’émeut davantage que le loup-garou» – et de complaintes aux amis perdus. Partout, la poésie d’Aragon pince les cordes d’un lyrisme tempéré qui nous touche. En assument l’héritage des poètes du vieux pays, le legs de Ronsard, Villon et Rutebeuf, elle rétablit les amarres rompues entre le monde et les mots.